
Localisation : MONS-EN-BAROEUL, Angle Rue Dr Calmette et Avenue René COTY
Date : 1879/1880
Vocable : Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus (Ancien vocable : Notre-Dame du Sacré-Cœur)
Fête : 1er Octobre
Etat : Bon - Restaurée en 2022
Parrainage : Mme. KUTA - Secrétaire de CHAPELLES&CO
Historique :
La plus ancienne des chapelles de Mons-en-Baroeul aurait été construite en 1879 sous le vocable de Notre-Dame du Sacré-Cœur, au bout de la rue Hoche, au lieu-dit "La Goulette", appelé ainsi en raison de l'existence d'un ruisseau, sur un terrain appartenant à la famille PAQUET-SPRIET.
En 1926, la chapelle est indiquée comme en état de démolition par le service des Contributions directes, ce qui expliquerait qu'elle avait été laissée à l'abandon par la famille, risquant d'être détruite et son nom initial oublié.
Dans le bulletin paroissial de novembre de 1929, le Père Alfred SALEMBIER le qualifie de "monument délabré depuis plus de vingt ans". Il appelle vigoureusement les paroissiens à une souscription pour sa restauration. Ignorant son vocable originel, il l'a consacrera à la « Petite sœur Thérèse de l'Enfant Jésus », canonisée en 1925.

"La petite Sainte française fera descendre une pluie de roses sur ce quartier et sur la paroisse", promet le curé à ses paroissiens.
Monsieur GRUSON, architecte (28 Rue Courcot), conçoit les plans de la réfection et évalue les frais à 4 000 F de l'époque. Un an plus tard, les recettes s'élèvent à 4 183 F. Les habitants du quartier, composé "d'honnêtes ouvriers" selon le Père SALEMBIER, ont bien donné, proportionnellement à leurs modestes moyens. D'autres, plus fortunés, ont participé très largement.
La statue est offerte par "un jeune ménage reconnaissant à Sainte Thérèse".
Les travaux vont bon train. Le fronton, la toiture et le dallage sont restaurés. On pose une nouvelle porte vitrée et la statue de Sainte Thérèse sera installée sur un piédestal en chêne massif provenant de Slavonie.
Avant de débuter la décoration intérieure, il y a lieu d'effectuer des travaux supplémentaires, les murs sont trop humides. Un revêtement de zinc est placé les séparant de quelques centimètres du mur. Une "pluie de roses" sera peinte sur le revêtement derrière la statue de la sainte par à Jules DELBASSE , artisan peintre-décorateur monsois, demeurant 134 rue Jean Jaurès.
La bénédiction solennelle a lieu le 21 juin 1931 présidée par Monseigneur VIRLEUX, chanoine-doyen de l'église Saint-Maurice (Ville) de Lille. La statue de Sainte Thérèse est acheminée en procession dans les rues pavoisées de Mons-en-Baroeul, en présence de 700 à 800 personnes. Un mois plus tard, l'Association Diocésaine de Lille devient définitivement propriétaire de la chapelle restaurée.

Lors des travaux d'aménagement de la ZUP en 1977, l'oratoire sera remis en valeur grâce à la construction du Centre Médico-Social Camille Guérin. Les colonnes ainsi que la croix en ciment disparaissent, le pignon sera modifié. Les ouvriers des entreprises en profiteront pour la nettoyer et lui rendre sa belle couleur rouge brique.

Vers 1970, les maisons du côté pair de la rue Faidherbe seront détruites. A la place, il sera aménagé un grand parking, des immeubles seront construits dans la nouvelle rue Rembrandt, créée dans le cadre de l'aménagement du "Nouveau Mons". Par chance, la chapelle échappera une nouvelle fois à la destruction.
En 2019, la Paroisse Saint-Pierre de Mons-en-Baroeul confie à notre association la clef de la chapelle pour que nous puissions à notre tour la confier à la jeune monsoise, Véronique KUTA, trésorière de l'association. Elle devient ainsi la "marraine" du petit oratoire.
En novembre 2020, grâce au généreux don de la Paroisse de la Réconciliation à Lille, au Père Jean-Louis YERIMA-BENGA et à Francis DAMIDE de l'association de la Chapelle Notre-Dame de la Réconciliation de Lille, nous avons pu replacer une statue de Sainte Thérèse et redonner vie au vocable de la petite chapelle du centre de Mons-en-Baroeul.
La grande statue de Notre-Dame de Lourdes qui y avait été placée depuis plus de 15 ans à quant à elle été placée dans la Chapelle Notre-Dame de Lourdes dans le Quartier du Haut-de-Mons
Au début du printemps 2022, grâce à la générosité des monssoises et des monssois, la chapelle a pu bénéficier d'un véritable rafraichissement. Les murs intérieurs ont été repeints en rose, le plafond a été gratté pour retrouver l'ancienne inscription " Je passerais mon ciel à faire le bien sur le Terre" et repeint tout en laissant apparaître l'ancienne calligraphie. A l'extérieur, la porte et les soubassements ont également été repeints. Et pour finir, une croix en fer forgé et une enseigne avec l'inscription "Sainte Thérèse de Lisieux, priez pour nous " ont été apposées.

Le 21 mai 2022, dans le cadre des festivités en l'honneur des 10 ans de notre association, une inauguration républicaine et une bénédiction ont eu lieu en présence des membres du Conseil d'administration de notre association, du Père Ivan PAGNIEZ, Doyen du Baroeul et Administrateur du Diocèse de Lille ainsi que de nombreux adhérents, donateurs, monssois et habitants de la métropole de Lille.




Suite à un généreux don fait à notre association en début d'année 2023, une statue de saint Pierre et de Sain Joseph signée de l'artiste Fernand PY ont été ajoutées sur l'autel . Un grand merci à Marie-Noëlle habitante du Haut-de Mons.

Ce petit oratoire en a connu des péripéties durant sa longue vie d'existence !
Combien de fois il a risqué la démolition ! Malgré le temps, les guerres, les transformations d'urbanisme ; mais il était heureusement abrité par ses deux tilleuls qui montent la garde.
Pourtant le 19 janvier 1898, l'archevêque de Cambrai, Monseigneur Marie-Alphonse SONNOIS avait lancé à travers toutes les paroisses de son diocèse, un questionnaire destiné à établir les monographies paroissiales. Question 22 : y a-t-il des chapelles, oratoires, calvaires, lieux de dévotion remarquables au point de vue artistique ou historique ? La Paroisse Saint-Pierre de Mons-En-Baroeul y a répondu par la négative.
L'acte d'attribution en date du 9 novembre 1831, passé devant Maître GRULOY notaire à Lille, par son père à Françoise SPRIET épouse de Ferdinand Joseph PAQUET, du terrain sur lequel sera construite la chapelle, stipule une condition particulière : "Que la chapelle devra rester à perpétuité à usage cultuel".
J-M CAUDRON et Francis CLABAUX , Association Historique de Mons-en-Baroeul.